Les fonctionnaires corrompus ont choisi leurs cibles avec soin, visant des sociétés appartenant à des ressortissants indiens et chinois. Au lieu d'assurer la conformité aux règlements, ces agents ont usé de menaces et de chantages, obligeant les entreprises à verser des sommes considérables et à offrir des avantages indus pour échapper à d'éventuelles sanctions.
Ce mode opératoire, véritable cancer au sein de l'administration, a été toléré pendant trop longtemps. Les pratiques de corruption, basées sur des menaces et des pressions, ont été révélées au grand jour grâce à l'intervention du BIANCO. Cinq individus, dont deux commissaires du commerce, deux contrôleurs du commerce et un informateur complice ont été appréhendés et déférés au Parquet du Pôle Anti-corruption d’Antananarivo le 12 février 2024.
Ces individus, responsables de l'érosion de la confiance dans l'appareil étatique, ont été placés sous les verrous à la maison centrale d’Antanimora, en attendant leur procès. En tout cas, cette affaire souligne l'urgence de purger les organes gouvernementaux de ses éléments corrompus. Cela garantirait la transparence, la responsabilité et la justice au sein de l'administration malgache.
Recueillis par L.A.